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Architecture de la foule - Foule et Mythes

Studio de projet des Master 1 & 2 - ENSAB Rennes - 2022/2023
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Les gardiens de l'équilibre

Projet de Kilian Dubuisson et Hugo Clette

L'ARCHITECTURE DE LA FOULE

Foule & Mythes - 2022/2023

Studio de projet - ENSAB Rennes

Master 1/2

Encadrants responsables

Can Onaner avec Mathilde Sari

Labo photo : Emmanuel Groussard

Les gardiens de l'équilibre

Hugo Clette et Kilian Dubuisson

L’excavation crée un déblai. Le monde est régi par cette loi à laquelle nulle chose ne peut déroger. Chaque événement, aussi infime soit-il, doit rendre compte d’une conséquence qui l’équilibre. C’est ainsi que les forces physiques et spirituelles se compensent. Sans cet eurythmie fondatrice, le monde finit par s’écrouler. Le mouvement incarne la clé de voûte de cette cicatrisation incessante. Tant qu’une chose est en mouvement, elle est stable. Lorsque cette dernière se fige, elle s’ankylose puis se renverse. Il en va de même pour l’univers tout entier. Chaque chose, existante ou imaginaire, est reliée aux autres. Si l’une s’immobilise, elle emporte le reste dans sa chute. Ainsi, le temps aspire à cet effondrement inévitable. Le maintien de cet ordre semble donc utopique mais touche aux âmes de ceux qui veulent bien l’accepter, le transporter, le nourrir.

Une civilisation a alors développé une angoisse de cette finalité. En effet, ce peuple est né dans une atmosphère étouffante contrôlée par une monstruosité dévoreuse du bien social et environnemental. Ce mal être produit une profusion de mécanismes afin de parvenir à le contrôler. De fait, ils se sont mis à l’écart, réfugiés sur l’île d’Ha Shima, l’île navire de guerre au Japon. Cette dernière, mine de charbon abandonnée quelques décennies plus tôt, est une ville ouvrière en ruine. Elle représente le symbole même de l’impact de leur tyran qu’ils mettent en exergue en s’appropriant ses vestiges. Ce sont ces stigmates, traces indélébiles et figées dans le temps, à qui la civilisation va redonner vie et agitation. A ces fins, une architecture dynamique s’insère dans le paysage chaotique dans le but de le détourner. Ils se mettent en résonance via la fonction oblique et les systèmes de bascule. Cette composition en tension permanente se dévoile entre les édifices en agonie et s’imprègne ainsi de ces derniers et de leurs énergies comme matière à l’élaboration de leur environnement. La population de l’île se confronte à sa peur au quotidien afin d’en modifier son visage, en la rendant accessible, la remodelant pour finalement terminer le processus. C’est le travail de réparation de l’équilibre auparavant brisé. Le déblai produit par une action réapparaît alors et obstrue une nouvelle excavation.

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